Innervation cutanée

De PlaieXpertise - Base de connaissances
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Généralités

La peau est un organe innervé composé de deux voies spécifiques

  • Le système nerveux sensoriel qui assurent la détection et la transmission de stimulis extérieurs au système nerveux central → le toucher, la pression , une variation de la température ou la douleur
  • Le système nerveux végétatif ou autonome qui assurent des fonctions indépendantes de la volonté comme les modifications de la vascularisation ( vaso dilatation ou vasoconstriction) , la sécrétion sudorale ou l’érection des poils → ce contingent ne sera pas développé sur cette page

Le système nerveux sensoriel permet la détection de différents stimulis

  • Des simulis toxiques qui correspondent à la douleur ou au prurit
  • Des stimulis qui renseignent sur l'environnement → toucher, vibration , pression, température

Organisation de la sensibilité cutanée

  • L'organisation de ce système nerveux cutané est complexe avec un réseau de fibres nerveuses et de récepteurs qui innerve toutes des couches de le peau
  • Les corps cellulaires de ces neurones sont situés dans les ganglions des racines spinales postérieures
  • A l'opposé, un prolongement axonal relie la peau au système nerveux central

Fibres sensorielles

Différentes fibres nerveuses sensitives et récepteurs
  • Il existe 3 types des fibres nerveuses qui pour certaines constituent à leur terminaisons des récepteurs spécifiques

Fibres avec récepteurs spécifiques

Les fibres Aβ
  • Elles constituent 20 % des fibres sensitives et sont impliquées dans le toucher, les sensations de vibration et de pression
  • Les récepteurs qui détectent ces stimulis sont les corpuscules de Ruffini, de Pacini , de Meissner et les disques de Merckel

Fibres sans récepteurs spécifique

Ces fibres ont des terminaisons libres situées dans l'épiderme
  • Elles assurent la perception et la transmission de stimulis mécaniques, de la douleur, des variations de température et du prurit
  • Au niveau de ces fibres, il existe des récepteurs spécifiques d'un stimulus ou des récepteurs polymodaux qui assurent la transmission de tous les stimulis
  • Leur seuil de déclenchement est élevé et l(intensité de leur activité est proportionnelle à celle de la stimulation initiale
Deux types de fibres à terminaison libre
  • Les fibres Aδ
- elles constituent 10% des fibres sensitives cutanées
- la sensation de douleur transmise par ces fibres est très fine et aiguë → on parle de douleur épicritique
  • Les fibres C
- elles représentent 70% des fibres sensitives cutanées
- à la différence des fibres Aδ, la perception de la douleur par les fibres C est plus diffuse et moins fine


voir le diaporame [1]

Neuromédiateurs

  • Certaines fibres nerveuses lorsqu'elles sont stimulées, et notamment les fibres C, libèrent des neuromédiateurs → substance P, Calcitonine Gene related Peptide (CGRP), neurokinine A, Vaso Intestinal Peptide (VIP) ...
  • Ces neuromédiateurs ont un rôle neuromodulateur, mais peuvent agir également sur d'autres mécanismes physiologiques comme la cicatrisation[2]
  • Ils agissent dans ce cadre sur toutes les phases de la cicatrisation → les phases inflammatoires, de prolifération et de remodelage
  • L'importance de l'innervation cutanée et des neuromédiateurs a été mise en évidence dna sles retards de cicatrisation sur peau dénervée
- sur le plan expérimental
- mais également en pathologie chez le blessé médullaire

Influence de la douleur sur la cicatrisation

  • L'apparition d'une plaie sur la peau est inévitablement associée à celle d'une douleur
  • La douleur et la stimulation des fibres nerveuses sensitives aboutis à la libération in situ de neuromédiateurs
  • Dans les plaies aiguës, une courte période de libération de médiateur favorise l'inflammation, la migration de cellules inflammatoires, la production de collagène par les fibroblastes, et la réépithélialisation
  • Dans le cas de douleur chronique, la libération prolongée de neuromédiateurs crée un déséquilibre et peut limiter le processus de cicatrisation en favorisant état inflammatoire chronique

Inflammation neurogène cutanée

Références

  1. https://slideplayer.fr/slide/1775089/
  2. ASHRAFI M, BAGUNEID M , BAYAT A. The Role of Neuromediators and Innervation in Cutaneous WoundHealing. Acta Derm Venereol 2016; 96: 587–594