Différences entre versions de « Photographies cliniques »

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== La photographie clinique en cicatrisation ==
 
 
* La photographie fait partie depuis très longtemps du dossier médical en dermatologie. Les plaies, qui sont des lésions cutanées, et leur suivi n'échappent pas à cette règle et l'utilisation de photographies cliniques fait, elle aussi, partie de l'activité des professionnels de santé qui suivent des patients porteurs de troubles trophiques
 
 
* La photographie digitale et la prise de clichés réalisables sur un téléphone portable a révolutionné l'usage de la photographie médicale. Des images peuvent être réalisées facilement lors de chaque soin et devenir exploitables en quelques "clics"
 
  
 
==Pourquoi faire des photographies de plaies ?==  
 
==Pourquoi faire des photographies de plaies ?==  

Version du 21 novembre 2021 à 17:00

Photographies cliniques

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La photographie fait partie depuis très longtemps du dossier médical en dermatologie

  • Les plaies, qui sont des lésions cutanées, et leur suivi n'échappent pas à cette règle et l'utilisation de photographies cliniques fait, elle aussi, partie de l'activité des professionnels de santé qui suivent des patients porteurs de troubles trophiques

La photographie digitale et la prise de clichés réalisables sur un téléphone portable a révolutionné l'usage de la photographie médicale

  • Des images peuvent être réalisées facilement lors de chaque soin et devenir exploitables en quelques "clics"
  • Les objectifs de ces clichés sont multiples

L'apport de la photographie dans le suivi des patients ne doit toutefois pas faire oublier le cadre réglementaire et éthique indispensable

Prendre des photos en pratiques


La Photographie clinique fait actuellement partie de notre activité en cicatrisation. Elle permet d’optimiser le suivi des patients et favorise l’échange d’informations entre confrères sur les malades et leur traitement. Leur utilisation pose néanmoins un certain nombre de questions sur le plan éthique


Pourquoi faire des photographies de plaies ?

Suivi médical et dossier médical du patient

  • Les photographies de plaies permettent de suivre l'évolution de la lésion et de constater leur amélioration ou leur dégradation afin d'adapter le projet thérapeutique
  • Sur un plan médico-légal, ces photographies cliniques permettent de justifier une décision thérapeutique
  • L'archive simplifiée des clichés permet d'obtenir rétrospectivement l’ensemble de l'évolution d'un épisode de plaie

Utilisation des photographies en dehors du dossier médical

Prise d'avis médical
  • Transmission des clichés à des confrères, dans le cadre d'une messagerie sécurisée ou d'un réseau de télémédecine, pour prendre un avis complémentaire
Formation / Enseignement
  • Le caractère spécifique d'une lésion peut justifier l'utilisation d'un cliché dans un but de formation
  • Il est indispensable de se poser la question de la pertinence de l'utilisation du cliché et de savoir si elle apporte un caractère indispensable à la compréhension du message que l'on veut faire passer
  • Les photographies peuvent alors être présentées sur des supports d'enseignement : livres, power-point
Publication scientifique
  • Une photographie peut être utilisée dans une présentation scientifique sous forme de poster, de présentation power-point, d'articles de revue
  • L'analyse de la pertinence de son utilisation est identique au cas précédent








Photographie et droits du patient

Droit à l'image

  • Le droit d'une personne sur son image est essentiel
  • Le droit à l’image est prévu dans les textes et la jurisprudence relatifs au droit au respect à la vie privée (article 9 du code civil). Toute personne a droit au respect de sa vie privée mais il existe, pour les juristes, une distinction entre le droit à l’image et le droit au respect de sa vie privée. En effet, le droit à l’image est plus vaste car l’image protégée est celle qui peut être prise dans un lieu privé mais aussi dans un lieu public
  • Chacun peut s'opposer à l'utilisation de son image sans son autorisation expresse
  • En cas de non respect de ce droit, la personne peut demander réparation du préjudice

Anonymat du patient

  • La prise d'un cliché médical doit respecter l'anonymat du patient
  • Le visage du patient ne doit bien évidement pas apparaître sur une photographie
  • Il est impératif qu'aucun élément extérieur à la plaie ne puisse permettre d'identifier le patient par un tiers
- un bijou, un vêtement, une chaussure, un tatouage, la personne accompagnante peuvent permettre éventuellement d'identifier la personne
- il convient de cadrer la photographie sur la lésion, ou un élément de celle-ci, en évitant autant que faire se peut d’inclure un de ces éléments externes sur le cliché
  • Par habitude, les initiales du patient et/ou la date du jour sont souvent notées sur un papier apposé à proximité de la lésion
- on peut comprendre le besoin de ne pas confondre deux patients au moment de classer les clichés dans les dossiers médicaux
- néanmoins, ces éléments peuvent permettent d'identifier le patient et doivent également être évités


Autorisation de prendre une photographie clinique

  • Toute prise de photographie d'une personne ou d'une partie de son corps est soumise à son autorisation
  • Cet accord, le plus souvent verbal au décours d'une consultation, est valable pour la prise du cliché mais reste insuffisante pour l'utilisation de la photographie

Autorisation d'utiliser les photographies

  • Le patient doit avoir autorisé l'utilisation du cliché, quel que soit l'objectif de cette utilisation et son support d'utilisation (dossier médical, formation, publication scientifique...)
Autorisation verbale
  • Aucune disposition réglementaire n'indique qu'un consentement écrit est obligatoire
  • Une autorisation verbale est donc possible pour prendre des photographies, destinées uniquement à être archivées dans le dossier médical, afin de permettre d'optimiser le suivi et la prise en charge médicale du patient. C'est à la personne qui va utiliser la photographie (médecin , infirmier...) d'apporter la preuve qu'il détient bien l'autorisation du patient et de prouver le champ d'autorisation
  • Dès lors que le professionnel de santé veut utiliser la photographie clinique dans un autre cadre, une autorisation écrite est nécessaire
Autorisation écrite
  • Elle est formalisée sur un document papier, daté et signé par le patient, qui doit comporter :
- l'identité du patient : nom, prénom, date de naissance et éventuellement adresse et numéro de téléphone ou adresse électronique
- l'identité du professionnel de santé qui reçoit l'autorisation. Cette autorisation est personnelle et seul cette personne peut utiliser la photographie dans le cadre et les termes de la convention signée
- le mode de diffusion des photographies doit être clairement explicité
  • Des modèles d'autorisation peuvent être utilisés

Fiche de consentement

  • Les patients doivent avoir donné leur consentement avant la prise d'un cliché de leur plaie
  • Ce consentement doit être archivé dans le dossier du patient
  • Vous pouvez télécharger et imprimer la fiche de consentement ici Ici

Respect de l'anonymat

  • La prise d'un cliché médical doit respecter l'anonymat du patient
  • Le visage du patient ne doit bien évidement pas apparaître sur une photographie
  • Il est impératif qu'aucun élément extérieur à la plaie ne puisse permettre d'identifier le patient par un tiers
- un bijou, un vêtement, une chaussure, un tatouage, la personne accompagnante peuvent permettre éventuellement d'identifier la personne
- il convient de cadrer la photographie sur la lésion, ou un élément de celle-ci, en évitant autant que faire se peut d’inclure un de ces éléments externes sur le cliché
  • Par habitude, les initiales du patient et/ou la date du jour sont souvent notées sur un papier apposé à proximité de la lésion
- on peut comprendre le besoin de ne pas confondre deux patients au moment de classer les clichés dans les dossiers médicaux
- néanmoins, ces éléments peuvent permettent d'identifier le patient et doivent également être évités

La photographie médicale dans l'exercice quotidien

Qui fait des photos ?

  • Les photographies cliniques sont actuellement à la portée de tous avec l'évolution de la photographie numérique et la diffusion des téléphones portables
Le patient ou sa famille
  • Les clichés servent à nous montrer "comment était sa plaie à telle date".
Le médecin ou l'infirmier à domicile, au cabinet ou dans un service non spécialisé
  • Pour demander de l'aide à une équipe spécialisée via un envoi du cliché par messagerie
  • La photographie permet de discuter avec des confrères du dossier d'un patient, sans le déplacer, et de proposer soit des examens complémentaires soit une option thérapeutique adaptée

L'équipe spécialisée Plaies & Cicatrisation

  • Pour archiver le cliché dans le dossier informatique du patient avec plusieurs objectifs
- suivre l'évolution de la cicatrisation et comparer
  • Pour faire de l’enseignement et/ou des présentations médicales lors de congrès

Pourquoi faire une photographie ?

Archivage dans le dossier informatique

Suivi médical

  • La succession des photographies dans un dossier, sous réserve qu'elles soient référencées et datées, permet de suivre l'évolution de la cicatrisation
- d'affirmer l'évolution favorable
- de confirmer une modification de l'aspect clinique ou l'apparition d'une aggravation
  • Ce suivi permet :
- de modifier le traitement
- d'envisager une consultation ou une hospitalisation
  • L'utilisation des photographies médicales est indispensable dans le cadre des échanges par les systèmes de télémédecine ou les messageries sécurisées

Formation et enseignement

Comment faire une bonne photographie ?

Respecter l'anonymat

Aspect réglementaire[1]

  • Un cadre réglementaire doit être respecté [2]



Références